Kangding

Posté par faguoren le 4 octobre 2017

Qui ne rêve pas de poser un jour sa valise au Tibet ? Ce n’est hélas pas simple, les autorités chinois prenant un malin plaisir à compliquer la tâche du voyageur, surtout s’il est en plus indépendant! Il existe alors quelques alternatives donnant l’impression d’être réellement au pays du Yéti. L’une d’elles se nomme le pays de Kham, territoire recouvrant  aujourd’hui principalement La Région Autonome du Tibet, Le Sichuan ainsi que deux parties moins étendues dans les provinces du Yunnan , du Qinghai et du Gansu. Autant dire que même si les Han , ainsi que d’autres minorités, y sont présents, nous sommes bel et bien en terre tibétaine. Tout nous le rappelle, les monastères et temples , les costumes et les visages burinés de la population, sans oublier les hauts sommets qui jonchent la région.

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Ce dont je vous propose aujourd’hui, est de partir à la découverte de Kangding ( Dartsendo ou Dardo en tibétain ), ville de 110000 habitants considérée comme la porte d’entrée du pays de Kham. Perchée à 2600 mètres d’altitude dans une vallée au confluent de deux rivières , Zheduo et Yala ou Dar et Tse en tibétain, Kangding captive par sa situation, étreinte par les sommets dépassant les 6000 mètres qui l’entourent et dont le point culminant est le Gonga Shan ( photo ci-dessus) du haut de ses 7556 mètres! 

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Kangding et la bouillonnante rivière qui la traverse sur fond de peintures bouddhiques.

Kanding c’est aussi quelques uns des plus beaux temples que vous pourrez voir , hauts-perchés et offrant de superbes points de vue sur la ville et ses alentours. Pourquoi ne pas commencer par Nanwu Si ? Le monastère le plus actif de la région appartient à la branche Gelugpa ( bonnets jaunes) du bouddhisme tibétain. Un peu plus bas vous trouverez le guère moins actif Jingang Si qui lui dépend de la branche Nyingma (bonnets rouges). 

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Temple Nanwu

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Temple Jingang

Impossible de parler de Kangding sans évoquer la Paoma Shan qui fut rendu célèbre dans une chanson populaire en Chine. Le filon touristique est d’ailleurs bien entretenu à ce sujet! Mais cette montagne Paoma est aussi et surtout un superbe promontoire dominant la ville. On peut accéder à son sommet par téléphérique où en empruntant des chemins jalonnés de drapeaux de prière. Le superbe espace taoïste tout au bout du bout de l’ascension est un émerveillement. La grande Alexandra David-Neel y passa l’essentiel de la seconde guerre mondiale. 

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Paoma Shan 

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Quelques vues de Kangding. Chaque soir dès 19h00, les habitants se réunissent place du peuple et dansent, sans distinction d’origine. Tibétains, Huis, Han…. se rejoignent dans la même unité; une certaine idée du bonheur!! 

La majorité des gens se rendent à Kangding par bus, moyen le plus économique. Dès bus partent de Chengdu plusieurs fois par jour, il faut compter minimum 7 heures de trajet, temps pouvant être allongé en cas de mauvais temps, éboulement, glissement de terrain…… Les paysages néanmoins sont superbes et valent les heures passées dans le bus. Par ailleurs, il existe depuis 2008 un aéroport situé à 40 km de la ville. Il est le troisième plus haut aéroport au monde, s’élevant à 4280 mètres.

Je ne peux finir sans vous proposer l’écoute de la chanson ayant rendue Kangding célèbre! :)  

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Bienvenue dans le pays du Kham !!

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Gastronome D’Orient

Posté par faguoren le 19 juin 2016

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Tenez,ça fait un petit moment que je ne vous ai pas gratifier de dithyrambiques louanges concernant l’un de ces restaurants chinois qui font notre bonheur et notre joie! Celui que je mets à l’honneur aujourd’hui est récent sur la place parisienne, il porte un nom un peu surprenant, je l’ai connu par le biais des soirées/repas organisés par l’association « Nihao-Paris » et, ce n’est pas le moins important, il est délicieux!!

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Bien qu’il y en ait de très bons et que s’y rendre reste une expérience joyeusement goulue, il faut bien avouer que l’on frôle désormais l’overdose avec les restaurants du Sichuan ou du nord-est qui croissent  dans nos rues à la même vitesse que les salons de massage il y a quelques années! Le « Gastronome D’Orient » est tout autre, il se définit comme étant spécialisé dans la 江浙沪 ( jiangzhe hu) , autrement dit la cuisine de Shanghai, du Jiangsu sud et du Zhejiang, alors si les heures d’avion vous découragent d’aller vers Suzhou, il vous reste la possibilité de prendre le métro jusqu’au métro Cambronne! 

Comme pour de nombreux restos chinois « nouvelle génération », celui-ci est tenu par une équipe jeune mais formée en Chine aux secrets de l’art culinaire . On est sidéré par le niveau de compétence atteint par ces jeunes gens pour qui faire connaître les mets traditionnels chinois s’apparente à un challenge chaque jour remis en jeu, on est bien loin des restos asiatiques bidons qui fleurissaient tant dans nos rues et boulevards à une époque pas si lointaine…

Tout comme d’autres lieux d’ébats gustatifs savoureux ( « Le  Grand bol », « Nanchang »….) on regrettera simplement la modestie de la superficie de ce « Gastronome D’orient »  où il vaut mieux arriver tôt. Quant au rapport qualité/prix, il est l’un meilleurs que je connaisse! 

Je vous ajoute le menu et les photos  du repas dégusté  lors de la célébration de  la fête des bateaux-dragons, il y avait bien sur les traditionnels 粽子 (zongzi) mais pas que, je vous laisse essayer de trouver les concordances entre les plats et les noms sur le menu; bon appétit!!! Quant à moi, je reprendrais bien un peu de 小笼包!^^

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Ciné Des Années 20 Au 7 Parnassiens

Posté par faguoren le 21 mai 2016

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Je ne cache jamais l’estime que j’ai pour le « Festival Chinois De Paris » qui se déroule chaque automne depuis 10 ans. Heureuse nouvelle, le festival s’offre cette année une courte mais appétissante session printanière. En effet, la dernière dizaine de mai verra la projection de deux chefs-d’oeuvre du temps passé dans la salle des 7 Parnassiens .

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Certes, les deux films présentés l’ont déjà été dans le cadre du festival mais ces séances de rattrapages sont infiniment conseillées tant ces oeuvres sont rares et témoignent d’un cinéma chinois vieux de presque un siècle! Ces deux séances seront présentées sous forme de ciné-concert où les musiciens joueront live l’accompagnement au moyen d’instruments traditionnels chinois; une raison supplémentaire de ne pas rater l’événement! 

Concernant « La Rose De Pushui » ( 1927) , il avait été projeté  sous le titre « La Romance Du Pavillon De L’Ouest », qui n’est autre que le titre d’un classique de la littérature chinoise qui inspira le film. Il est l’oeuvre de Li Minwei  ( 1893-1953) ,considéré comme l’un des pères fondateurs du cinéma chinois mais aussi de Hong-Kong. 

« La Rose De Pushui » nous fait voyager à l’époque de la dynastie Tang où le lettré Zhang prépare le concours impérial . Lors d’une étape au temple Pujiu , il s’éprend  de Cui  Yingying ,fille du premier ministre venant de décéder. Ainsi est le point de départ d’une histoire au demeurant fort simple mais que je vous laisse découvrir ce 24 mai à 20h30. 

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Deux jours plus tard, il sera temps de découvrir ou redécouvrir le fantastique « Hong Xia, La Justicière Errante » ( 1929) de Wen Yimin (1890-1978)qui n’est autre que le seul wu xia pian ( films d’arts martiaux) conservé de cette décennie. Il était à l’origine le sixième épisode d’une série en comportant treize. Anticipant les films modernes du genre, on peut déjà y voir l’héroïne voler dans les nuages!! Bien sur, l’histoire comporte ses gentils et ses méchants avec une série de « gueules » tout à fait impressionnantes qui vaut le détour ainsi qu’un panel de jeunes filles incroyablement dévêtues pour l’époque…!! 

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Il n’est, hélas, pas si fréquent de pouvoir admirer ces petites merveilles du cinéma muet chinois. Gageons que le 7 Parnassiens fera le plein lors de ces deux soirées exceptionnelles. C’est du moins ce que l’on peut souhaiter, pour espérer en revoir, pourquoi pas, plus souvent! 

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Red Amnesia de Wang Xiaoshuai

Posté par faguoren le 8 mai 2016

 

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Un nouveau Wang Xiaoshuai est toujours un évènement, alors quand l’auteur de « Frozen » ou de « Beijing Bicycle »  nous propose un nouveau long-métrage, l’on se prend à penser que le cinéma chinois est encore sur de bon rails.Inspirée et réellement portée sur un regard sans concession de la Chine contemporaine, l’oeuvre du cinéaste shanghaïen en fait pour moi le meilleur réalisateur chinois actuel, hé oui, rien que ça! 

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Arrive donc ce « Red Amnesia » , annoncé comme étant le dernier volet d’une trilogie consacrée à la révolution culturelle, trilogie commencé avec « Shanghai Dreams » puis continuée avec « 11 Fleurs ». Les fantômes de cette époque n’ont semble t-il pas fini de hanter la mémoire collective de la Chine, du moins en ce qui concerne l’art.

Pour ce nouvel opus,Wang Xiaoshuai a choisi d’aborder cette période trouble sur le thème de la culpabilité,au delà du temps qui passe…

Madame Deng,vieille dame vivant seule passe son temps à rendre visite à ses deux fils , l’un homosexuel dont elle réprouve le mode de vie et l’autre marié et père d’un garçonnet dont la grand-mère aimerait bien pouvoir s’occuper plus. Madame Deng mène donc une vie d’honorable mamie , bien comme il faut, s’imaginant  dans la solitude de son appartement d’irréels dialogues avec son défunt mari. Pourtant, depuis peu son existence est troublée par des coups de téléphone anonymes et mystérieux . En outre elle semble être suivie par un jeune garçon tout autant mystérieux. La vieille dame affable et serviable va peu à peu se retrouver confrontée à un passé vieux de 40 ans, à sa jeunesse d’activiste garde rouge… 

Sur ce thème d’un passé qui ressurgit  Wang Xiaoshuai signe un film en tous points poignant. Parfois filmé comme un thriller teinté de surnaturel et qui ne dévoile les démons passés de l’héroïne que dans sa dernière partie, « Red Amnesia » invite le spectateur dans un troublant retour en arrière vers Chine que ses protagonistes auraient voulu oublier…  D’ores et déjà en lice pour le meilleur film de l’année pour ma part, « Red Amnesia » est actuellement dans nos salles, ne le ratez pas!

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Poésie Classique Chinoise Au Centre Culturel De Chine

Posté par faguoren le 6 mai 2016

 

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Comme il m’arrive souvent de le faire, je promenais mes guêtres du côté de la médiathèque du Centre Culturel De Chine à Paris quand, Wu Shijueshan, la charmante maîtresse des lieux m’invita à prendre connaissance d’un flyer au format A4 lis à disposition des visiteurs. Ainsi, l’un des arts les plus secrets de la culture chinoise va être proposé sous forme d’atelier de littérature au public. Véritable labyrinthe pour l’esprit occidental , les méandres de cet art ancestral serviront de fil rouge à cette initiative forcément passionnante, inratable et livrée par tranches bi-mensuelle à notre soif de découvertes.

Je vous laisse donc prendre connaissance de ce flyer rapporté de la médiathèque du Centre Culturel! 

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Centre Culturel de Chine à Paris 1 Avenue de la Tour Maubourg 75007 Paris

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Nihao Paris

Posté par faguoren le 11 mars 2016

Pour tous les apprentis sinologue qui se lancent dans l’apprentissage du mandarin, l’un des freins peut être de ne pas  pouvoir pratiquer dans le quotidien ce que le professeur a réussi à vous faire retenir. Quoi de plus frustrant que d’ingurgiter des leçons entières sans pouvoir en apprécier la véracité avec de vrais chinois et de vraies chinoises ? Essayer de comprendre trois mots du dernier Jackie Chan, ça va un moment, non ? Bref, tout simplement, PRATIQUER! 

Il existe plusieurs solutions; partir travailler en Chine, mais le camembert/saucisson risque fort de vite vous manquer…. Epouser un chinois où une chinoise, mais peut-être que du tofu à chaque repas, ce n’est pas votre truc…!! Allez, je vous propose une alternative crédible, cela s’appelle Nihao-Paris! 

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Le concept est d’une simplicité foudroyante! Faire communiquer entre-eux les français et les chinois, quelle belle idée n’est ce pas?  Tout commença par des rendez-vous mensuels dans un restaurant tour à tour français et chinois. Devant le succès rencontré , les organisateurs décidèrent d’instaurer des rencontres hebdomadaires où les intervenants discutent successivement en chinois puis en français. Chaque session dure 1h30 découpée en 3x 30 minutes pour échanger en duo avec 3 personnes différents, chaque duo étant bien sur constitué d’un français et d’un chinois. Les 30 minutes étant elles-aussi scindées en deux, 15 mn en français et 15 mn en chinois!! 

Un thème de base de la vie courante sert d’introduction à l’échange, celui-ci évoluant selon l’inspiration de chacun!  Au final, nous nous retrouvons à blablater dans une ambiance méga-conviviale. Les élans et les rires fusent, et chacun arrive à s’exprimer pour un joyeux brouhaha sino-français!  

Ces rendez-vous hebdomadaires se déroulent le jeudi en début de soirée de 18h45 à 20h30 dans un bar appelé « L’Amazonial » situé 3 rue St Opportune 75001 Paris. L’endroit est en plein milieu du quartier des Halles et donc aisément accessible. Le droit d’accès est de 7 euros, il donne également droit à une boisson. L’inscription peut préalablement se faire par la page Facebook de l’association que vous retrouverez en cliquant sur la photo ci-dessous.

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Précision importante, chaque niveau de chinois peut trouver sa place. Le but étant bien sur de progresser!! Pour ma part, j’ai essayé, j’ai adopté! 

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Beijing Stories

Posté par faguoren le 6 janvier 2016

Après le Jia Zhang Ke  puis le « Shanghai Belleville », les sorties de films chinois se succèdent , on va faire  » péter  » la carte UGC et on ne va certainement pas s’en plaindre. Arrive donc « Beijing Stories » signé par Song Pengfei, un jeune réalisateur de 33 ans dont c’est ici le premier long-métrage mais qui travailla auprès du réalisateur taïwanais Tsai Ming Liang. Poésie urbaine et désenchantée, le film brosse  le portrait de trois existences sorties de la fourmilière de 23 millions d’âmes de la capitale chinoise. 

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Le réalisateur a choisi de privilégier la personnalité de ces trois personnages embourbés dans les méandres d’un quotidien morne plutôt que se focaliser sur un scénario léché et haletant. Et c’est ce qui fait le charme et la force de ce vrai film d’auteur underground dans tous les sens du terme. En effet, deux des personnages logent et sont voisins dans des appartements en sous-sol dignes des plus sordides des catacombes et à mille lieux de la folie immobilière qui embrase la ville de Pékin.

Il y a tout d’abord Yong qui au volant de sa vieille camionnette tente de gagner sa pitance en récupérant de vieux meubles principalement délaissés par des habitants contraints de quitter leur habitation pour laisser place aux promoteurs immobiliers. Sa voisine, Xiao Yun est danseuse dans un minable bar de nuit, emploi qu’elle essaye désespérément de quitter pour une meilleure situation. A la suite d’un accident, Yong va temporairement devenir aveugle, ce qui va amener les deux voisins à faire connaissance.

Jin, lui, possède sa maison d’où les méchants et impitoyables promoteurs tentent de le déloger, lui et sa femme. Mais le gars est coriace et est décidé à tirer le meilleur prix de cette transaction.

Sur fond de’urbanisation effrénée, le film alterne séquences en surface et prises en sous-sol, un monde méconnu dont les origines remontent à la fin des années 60 lorsque , de peur d’une attaque nucléaire, le président Mao fit construire ces sortes de refuges/abris/logements où vit encore une population principalement composée des travailleurs migrants venus des provinces du pays. Le film de Song Pengfei m’a parfois rappelé « 24 City » de Jia Zhang Ke mais qui ne laisserait pas la place à la réalisation des rêves. Un film sombre, parfois contemplatif où les anti-héros tiennent le haut du pavé. J’ai en tête une phrase extraite d’une chanson de HF Thiéfaine qui me semble bien décrire le climat du film; « Nous étions les danseurs d’un monde à l’agonie, en même temps que fantômes conscients d’être mort-nés… »; Mélancolique et touchant…

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Shanghai-Belleville

Posté par faguoren le 3 janvier 2016

Comment une documentariste taïwanaise , en l’occurrence Show Chun Lee , décide t-elle de s’intéresser à une partie de la communauté chinoise de Paris ? En tournant un long métrage pardi! Je disais » une partie de la communauté chinoise » , celle ciblée ici mène une existence des plus glauque: entre misère, précarité, prostitution et lendemain sans avenir, il s’agit des sans-papiers qui depuis des années maintenant, en gros le milieu des années 90, hantent les rues de Paris à la recherche d’un graal évaporé depuis longtemps dans les réalités d’un Occident impitoyable et déconcerté. 

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Monsieur Zhou, clandestin sans papiers, sans argent et sans ressources est échoué sur un trottoir de Belleville. Il est venu à la recherche de Gine , son épouse, débarquée à Paris deux années auparavant et dont il n’a aucune nouvelle. Il est recueilli par Anna, chinoise clandestine également  et qui se prostitue pour survivre et dont le seul espoir est de trouver un mari français. 

Zhou se lie d’amitié avec Li Wei, arrivé depuis peu de Croatie, ils apprennent que Gina était sous la coupe d’un certain Ming qui semble régner en seigneur sur la diaspora chinoise.

Dans ce long-métrage de courte durée , 75 minutes c’est vite passé.., la réalisatrice passe en revue tous les travers de ces vies brisées par les espoirs déçus: prostitution, appartements-dortoirs, ateliers clandestins,descentes de flics ….tout cela sur fond de détresse humaine. Un constat qui font de cette fiction un documentaire sur un sujet, les clandestins chinois, rarement évoqué dans le cinéma. Cet intérêt prend le dessus sur les quelques invraisemblances du scénario et sur les pourtant évitables clichés liés à cette communauté. Si vous connaissez le quartier de Belleville, vous n’apprendrez pas grand-chose à la vue de ce film. Pour les autres , vous découvrirez la sombre réalité d’un monde parallèle que l’on côtoie pourtant dès la sortie du métro. 

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Au Delà Des Montagnes

Posté par faguoren le 27 décembre 2015

Pas simple d’être Jia Zhang Ke désormais… Celui que l’on tient comme étant le plus grand cinéaste chinois actuel ( c’est du moins ce que l’on prétend dans Télérama et compagnie, moi j’en sais rien et ça m’est d’ailleurs bien égal! ) a maintenant 45 ans et arrive à un moment charnière de sa carrière et de son oeuvre. Celui où on attend de vous que vous vous renouveliez tout en sachant qu’il faudra faire face au syndrome du « c’était mieux avant » trop souvent ressorti pour l’artiste au passé accompli et continuant à créer. 

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C’est dans ce contexte que sort sur nos écrans en cette semaine de Noël « Au Delà Des Montagnes », nouveau mélodrame erratique sur fond d’incommunication , de déracinement et de perte d’identité  de Jia Zhang Ke. L’auteur n’innove en rien, il dit lui-même que les images lui viennent d’images accumulées lors de ses films précédents qu’il aurait de nouveaux filmés à l’aide d’une caméra plus perfectionnée. L’idée de ce film lui viendrait de là. 

Nous sommes fin 1999, à Fenyang dans la province du Shanxi ( également ville natale de JZK ) . Hong-Kong puis Macao ont été successivement rétrocédés à la Chine. Une frénésie a envahi une partie de la population, le miracle économique est en route et le peuple va pouvoir S’ENRICHIR et tout ce qui vient de l’occident semble miraculeux. Ainsi à Fenyang, l’on danse sur la musique des Pet Shop Boys…! 

Tao (Zhao Tao, éternelle muse de JZK) est une modeste institutrice, elle est courtisée par deux amis d’enfance. Il y a tout d’abord Lianzi, humble ouvrier d’une mine de charbon et dont l’avenir semble tracé en parallèle du destin de cette mine qui fait vivre la région. L’autre courtisant se nomme Jinzheng, il est le propriétaire d’une station-service. Ambitieux jusqu’à l’arrivisme , il ne pense qu’à se débarrasser de Lianzi pour avoir le champ libre , au mépris de leur amitié. C’est Jinzheng que la jolie Tao décidera d’épouser.

2014: quinze années ont passées, Tao a divorcé d’un  Jinzheng obsédé par l’occident et la réussite, il se fait désormais appelé Peter et il vit à Shanghai avec le fils qu’il a eu avec Tao et qu’il a prénommé….Dollar!  Lianzi qui a fait sa vie dans une autre ville est atteint d’un cancer lié au charbon et Tao fait venir son fils désormais âgé de 7 ans et qu’elle ne connait guère quand le grand-père du garçonnet décède.

2025: Dollar et son père ont émigré en Australie, supposée terre d’Eldorado. Dollar, devenu étudiant, ne parle plus que anglais. Il doit passer par le biais d’une professeur-traductrice nettement plus âgé que lui, et qui va devenir une sorte de mère/maîtresse, pour communiquer avec son père. 

Le film de Jia Zhang Ke est donc une pièce en trois actes. Des fondements initiaux aux désenchantements que le temps fera naître, le destin des personnages est lié aux bouleversements culturels d’une Chine qui semble aller trop vite pour ses citoyens, sensations d’ailleurs récurrentes chez Jia Zhang Ke. Images et musique sont parfaites ( sauf les Pet Shop Boys! ^^ )  Que l’on aime ou pas l’oeuvre parfois complexe ( mais surtout pas élitiste, beurk ce mot…) de JZK, que l’on fasse ou pas un « complexe d’antériorité  » par rapport au cinéate et à son passé, le spectateur venu simplement voir le dernier opus de l’auteur, trouvera qu’il s’agit encore d’un grand Jia Zhang Ke et aura bien raison d’en rire doucettement!   A vous de voir! 

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Guide Des Chinatowns De Paris En Ebook

Posté par faguoren le 19 décembre 2015

Dans la jungle des guides culinaires, touristiques, gustatifs et gourmets, il en manquait un d’importance à mes (nos) yeux puisqu’il n’existait pas de guide recensant les meilleures adresses asiatique à Paris, enseignes pourtant de plus en plus présentes dans les rues de la capitale.

Ce manque évident est désormais comblé puisque à l’initiative du blog de « La Petite Banane » ( jaune à l’extérieur, blanche à l’intérieur, vous suivez ?) tenu par la très sympathique Grace. Notre blogueuse a effectué un travail colossal, testant pour nous plus de 100 adresses situées bien sur dans le 13ème arrondissement et à Belleville mais pas seulement. Ainsi le 9 ème a en son sein de nombreuses et étonnantes adresses, et en d’autres lieux encore! Pour ne rien gâcher, le tout est décrit avec beaucoup d’humour. Un humour que l’on retrouve jusque dans le prix de la chose; 8,88 euros! Fallait le faire, non? 

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Le guide de La Petite Banane n’existe pour l’instant que en format EBook, ce qui lui sied d’ailleurs fort bien et il prendra naturellement sa place sur vos smartphones, tablettes et ordinateurs. Le téléchargement se fait via le blog de LPB que vous trouverez aisément en cliquant sur l’image ci-dessus. Bravo et merci Grace pour cette belle création qui donne faim rien qu’en la parcourant! 

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